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Irrigation intensive : des projets de décrets scélérats.
[edit 1]
- Vendée Nature Environnement s'est exprimée dans le cadre de la consultation du public par le ministère de l'Ecologie.
- Une cyberaction est organisée pour manifester une opposition à ces projets :
Pétition : Stockages d’eau pour l’irrigation : deux décrets dangereux pour l’environnement
[edit 2]
S'exprimant devant la commission des affaires économiques de l'Assemblée Nationale le 11 juillet 2012, Delphine Batho, ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie a indiqué : « Une des premières décisions que j'ai prises a été l'abandon de deux projets de décret qui étaient en cours de préparation, suite à la sécheresse de l'an dernier, et qui envisageaient qu'il soit possible de construire des retenues de substitution sans enquête publique. Nous allons engager des concertations avec Stéphane Le Foll, les agriculteurs et les associations de protection de la nature pour que tout cela puisse être remis à plat. »
[edit 3]
Lire la réaction de FNE (20 juillet 2012).
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Le lobby des promoteurs de l'irrigation intensive n'a de cesse d'obtenir des mesures d'allègement de la règlementation, voire de dérégulation, afin de pouvoir concrétiser de grands programmes de création de réserves.
Deux projets de décrets allant dans ce sens ont été soumis pour avis au Comité national de l'eau, où ils ont fait l'objet de vives critiques.
La Coordination pour la défense du Marais Poitevin et le collectif Carg'eau s'insurgent dans un communiqué :
Irrigation dans la plaine du Sud-Vendée.
Conformément aux consignes de l’actuel Président de la République après sa visite de l’été dernier en Charente, deux projets de décrets sont sur le point d’être signés, pour répondre au diktat de la fraction la plus productiviste de la profession agricole, minoritaire mais influente.
Ces décrets auraient pour but d’assouplir de manière exorbitante les moyens de contrôle des services de l’Etat lors de l’instruction des projets de retenues de substitution, mais aussi d’annihiler les possibilités actuelles d’intervention de la société civile.
Le premier de ces textes porterait à 350 000 m3 le volume déclenchant une enquête publique. Ainsi, plus rien n’empêcherait les grands programmes de plusieurs millions de m3 de se mettre en place sans réel contrôle : il suffirait de les partitionner en plusieurs ouvrages dimensionnés de manière à se situer juste en dessous du nouveau seuil. 350 000 m3, ce qui n’est pas rien : imaginez un plan d’eau de 7 ha, pour une profondeur de 5 m.
Le second de ces textes supprimerait le délai de recours après la mise en service. Les dégradations causées au milieu par l’installation de retenues, ou par les prélèvements induits, seraient alors constatées en pure perte, sans possibilité de remettre en cause l’autorisation accordée.
Lors du dernier Comité National de l’Eau (le 11 avril 2012), des élus ont vivement critiqué ces projets, à visée uniquement électoraliste. En revanche, les propos ne se sont pas traduits dans les votes, puisque ces textes ont été approuvés… à la faveur de l’abstention de quelques-uns.
Nous en appelons aux futur-e-s candidat-e-s à la députation :
- pour qu’ils se déterminent publiquement face à cette course effrénée aux stockages d’eau prônés sans que les alternatives les plus adaptées aux grands défis de la gestion de l’eau et de la politique agricole aient été envisagées sérieusement ;
- pour qu’ils s’engagent à demander l’abrogation de décrets rédigés sous la dictée d’un groupe de pression au service de seuls intérêts particuliers, et prenant en otage les difficultés réelles de la profession agricole toute entière.
« Sur le projet de Plan régional d'agriculture durable (PRAD).Sur le projet de décret sur les retenues de substitution pour l’irrigation. »
Tags : eau, agriculture, irrigation, décret, réglementation, enquête+publique, réserve+substitution
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