• Retour sur un épisode de pollution de l'air par les poussières fines.

    Indice de qualité de l'airComme l'an dernier quasiment à la même époque, l'indice de qualité de l'air suivi dans le département par Air Pays de la Loire a été dégradé de manière significative par le taux de poussières – ou de particules – fines.

    Ayant atteint son niveau maximum (10), qualifié de « très mauvais », cet indice à motivé une série d'alertes officielles accompagnées de recommandations sanitaires et comportementales à la population.

    Retour sur un épisode de pollution de l'air par les poussières fines.Le seuil de recommandation et d'information (50 microgrammes de poussières fines par m3 d'air en moyenne pendant 24 heures) a été dépassé le 11/3/2014 à partir de 17h (50 μg/m3) sur l'agglomération de La Roche-sur-Yon et le 12/3/2014 à partir d'1h (61 μg/m3) sur le département. Il s'agit de particules de diamètre inférieur à 10 micromètres.

    Prev'Air, analyse cartographique du 12-03-2014.

    Retour sur un épisode de pollution de l'air par les poussières fines.Le 13/3/2014 à partir d'1h, c'est le seuil d'alerte qui a été franchi à La Roche-sur-Yon avec 86 μg/m3. Le seuil de recommandation et d'information a de nouveau été franchi le 14/3/2014 à partir d'1h (53 μg/m3) sur l'agglomération de La Roche-sur-Yon, puis le 15/3/2014 à partir de 3h (56 μg/m3) sur le département.

    Extrait du bulletin d'alerte pour la Vendée du 13.03-2014.

    S'agissant de moyennes sur 24 h, il est à noter l'enregistrement de plusieurs pics de plus de 100 μg/m3 à La Roche-sur-Yon.

    Il faut également noter que le taux de poussières très fines (celles-ci, de diamètre inférieur à 2,5 micromètres, étant les plus nocives) n'est pas mesuré à La Roche-sur-Yon ; il l'est par contre par une seconde station située en zone rurale, à La Tardière (à l'est du département, en lisière des Deux-Sèvres). Les valeurs mesurées y ont été particulièrement élevées dans la journée du 12 mars (78 à 85 μg/m3)1.

    La situation s'est « normalisée » à compter du samedi 15 mars à la mi-journée, moment dans lequel l'indice ne qualifiait toutefois encore qu'un niveau « moyen » de qualité de l'air1.

    La situation anticyclonique de la période, avec des vents faibles et des températures douces l’après-midi, a été favorable à la fois à l’accumulation des polluants sur leurs zones d’émissions et à la formation de particules d’origine secondaire (issues notamment de l’interaction entre les émissions du secteur routier et les émissions d’ammoniac provenant des pratiques agricoles).

    De plus, un flux venteux de secteur est à nord-est a pu favoriser l’arrivée de masses d’air d’origine continentale pouvant être fortement chargées en pollution.

    Un enjeu de santé publique

    Il faut rappeler que la mauvaise qualité de l’air due aux particules est un enjeu de santé publique. La pollution atmosphérique et les particules fines ont été classées « cancérigène certain ». Elles peuvent favoriser l’émergence de symptômes non spécifiques à court terme – tels que des manifestations allergiques ou de l'asthme notamment sur les personnes sensibles (déficients respiratoires et cardio-vasculaires, enfants en bas âge, personnes âgées). Surtout, il est aujourd'hui démontré qu'une exposition récurrente aux particules, même à des concentrations inférieures aux normes officielles, a des effets significativement néfastes sur la santé.

    Comme lors de tout épisode similaire, et pour ne pas aggraver la situation, il est recommandé aux usagers de la route de réduire leur vitesse, de pratiquer le covoiturage, d'utiliser les transports en commun, ou encore de privilégier la marche ou le vélo (sans effort intense). Il est aussi recommandé d'éviter d’allumer des feux d’agrément (bois). L'interdiction de brûlage des déchets verts doit être respectée.

    Mais cette situation doit surtout inciter à renforcer, tant au plan local que national, les actions de réduction à la source des émissions, dont les actions en faveur des modes de transport les moins polluants, et plus généralement toutes les actions de protection de la qualité de l'air.

    FNE rappelle que « la pollution de l’air a plusieurs origines, qu’il faut toutes prendre en compte : les transports routiers, comme les rejets des pots d’échappement des voitures et camions, surtout diesel, les véhicules non-routiers (véhicules de chantiers par exemple, mais aussi les avions et les navires), les systèmes de chauffage, les rejets des cheminées de nos usines ou encore ceux venant de nos campagnes, à travers différentes activités agricoles. »

    Plusieurs sources, plusieurs solutions.

    Il existe un ensemble de solutions, a également rappelé FNE, « et on doit toutes les utiliser, comme autant d’outils pour parvenir à respirer un air plus sain. Dans ces solutions, il y a celles que l’on prend dans l’urgence (baisse de la vitesse sur les routes, déviation des poids lourds, interdiction des feux de cheminée…), mais il y a aussi celles, sur le long terme, qui permettent de traiter le problème tout au long de l’année et éviter les pics comme celui que nous connaissons actuellement (mise en place de plans de déplacements en entreprises ou inter entreprises, le covoiturage, l’auto partage, la création de zones à faibles émissions dans les cœurs de ville, la rénovation énergétique des bâtiments, et plein d’autres encore). Pas de solution magique, mais un bouquet de solutions que l’on connait bien et qui fonctionne très bien dans d’autres pays européens. » 

    1 Sources : données d'Air Pays de la Loire.

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    à consulter :

    « Xynthia, quatre ans plus tard le risque s’est accru.Marais Poitevin : moins une récompense que l'exigence d'être à la hauteur. »
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