• Le Premier ministre confirme que l'A831 n'est pas un investissement d'avenir.

    Dans la présentation de son Plan d'investissements pour l'avenir, le 9 juillet, le Premier ministre a souligné la qualité « exceptionnelle » du rapport de la commission Mobilité 21, et il a clairement indiqué prendre son scenario 2 comme référence. Vendée Nature Environnement, en lien avec la Coordination pour la défense du Marais Poitevin et le collectif pour l'abandon du projet A831, a tout lieu de s'en féliciter.

    Investissements pour l'avenir

     

    La commission mobilité 21 a classé le projet d’autoroute A831 dans une catégorie « horizons lointains », qui rassemble « les opérations ayant vocation à être engagées au delà de 2050 et dont les études devraient à ce stade être interrompues » (p. 38 du rapport). Elle n'a donc retenu le projet A831 dans aucun de ses deux scenarios. Un enterrement de première classe, que le Premier ministre a confirmé en balayant les critiques émises à l'encontre du travail de la commission. 

     

    L'abandon du projet « libère » les budgets prévus pour cette infrastructure : 220 millions d'euros mis à la charge des collectivités territoriales (conseils généraux de la Charente-Maritime et de la Vendée, conseil régional des Pays de la Loire), et 179 millions à la charge de l’État, si l'on en croit le protocole d'engagement prévisionnel de janvier 2012.  

    Des dossiers importants vont ainsi pouvoir trouver leur financement, que ce soit pour la route (avec par exemple l'indispensable déviation courte de Marans)  ou pour le rail (avec par exemple le développement des navettes cadencées de ville à ville).   

    Plus généralement, ce sont toutes les alternatives propres à faciliter les déplacements quotidiens qui devraient s’en trouver confortées.  

    Chacun devrait s'en féliciter, à commencer par les élus appelés à s'engager désormais dans la préparation des contrats de plan Etat-Régions 2014-2020 [1], en privilégiant le ferroviaire (la ligne Nantes-Bordeaux devrait pouvoir bénéficier d'un indispensable ballon d'oxygène) et les aménagements locaux dont la nécessité n'est pas contestée, commme la déviation courte de Marans. Il leur appartient de saisir cette occasion de promouvoir une nouvelle politique des transports,  imprégnée de multimodalité, plus soutenable en matière environnementale, et s'inscrivant pleinement dans les objectifs de transition écologique et énergétique.  

     


    [1] À ceux qui espèreraient  un « repêchage » du projet autoroutier dans ce cadre, rappelons que les autoroutes ont toujours été des projets dont le financement n'a jamais relevé de ces contrats de plan.

     

     

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