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Contamination des eaux par les pesticides : la Vendée dans les mauvais élèves...
Une étude du Commissariat général au développement durable (CGDD) vient de mettre en avant la contamination des eaux, « quasi-généralisée » en France, par les pesticides (herbicides pour l’essentiel).
La situation vendéenne est préoccupante...
Le CGDD se base sur la moyenne, calculée pour l’année 2011, des concentrations totales en pesticides par secteur hydrographique pour les cours d’eau, et par aquifère pour les eaux souterraines. Il est rappelé qu’au-delà du seuil de 5 μg/l, l’eau brute est considérée comme impropre à la fabrication d’eau potable, et qu’au-delà du seuil de 0,5 μg/l, elle est impropre à la consommation humaine.
Conclusion : « La contamination des cours d’eau en pesticides est quasi-généralisée en France. Seuls 7% des points [de mesure] en sont exempts. Ils sont majoritairement situés dans les régions peu agricoles ou à agriculture peu intensive: quart sud-est, Auvergne. (…) De façon générale, les eaux souterraines semblent moins contaminées par les pesticides que les cours d’eau.»
Qu’en est-il pour le département de la Vendée ?
Pour les eaux de surface, les secteurs hydrographiques vendéens se situent majoritairement dans le rouge. La Sèvre nantaise et ses affluents (nord-est du département) sont même en deuxième position des cours d’eau les plus contaminés au plan national, avec une concentration moyenne de 2,86 μg/l.
Les « côtiers vendéens » (dont le Falleron, la Vie, l'Auzance et leurs affluents) s'étagent entre 1 et 0,60 μg/l ; le Lay, la Vendée et l’Autize entre 0,99 et 0,44 μg/l.
La moyenne pour la Sèvre niortaise est scindée en deux tronçons : de l’Autize à la Vendée : 0,14 μg/l, et de la Vendée à la mer : 0,34 μg/l.
Enfin, les nappes souterraines du département confirment un niveau de contamination plus faible : 0,098 et 0,189 μg/l en moyenne [1].
Si ces niveaux restent conformes aux seuils en vigueur pour la production d'eau potable, il ne serait évidemment pas responsable de s'en satisfaire. Les résultats témoignent bien d'une contamination généralisée, qui a des effets sur les milieux naturels aquatiques, la biodiversité, la santé humaine. De plus, le glyphosate et l’AMPA qui en dérive (ce sont les substances globalement les plus rencontrées avec l’atrazine-déséthyl) sont en hausse entre 2010 et 2011 sur la majorité des points de mesure du département ; une évolution cohérente avec l’augmentation des ventes de glyphosate constatée au niveau national dans la même période…
[1] Par contre, celles du sud-Vendée sont fortement chargées en nitrates.
« Sur les projets de périmètres d'épandage de Biogasyl et La Roche Agglomération.Un guide pour découvrir les « Curiosités géologiques du littoral Vendéen ». »
Tags : eau, pesticides, pollution, cgdd, glyphosate, ampa, atrazine+déséthyl
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